Athéna Pretorian ♣ Votre élégantissime louve - TERMINE

Aussi loin que je me souvienne, ma transformation est un souvenir marquant qui restera à jamais gravé dans ma mémoire. Peut être parce que je n’étais qu’une enfant de cinq ans, mais ce qui est étrange c’est que je m’en souviens mieux que le visage de mes parents.
A cette époque comme je viens de le dire, je n’avais que cinq ans, mes parents en avait à peine trente. Je me souviens encore du ciel noir encre, dans lequel flotté une lune bien ronde. Je me rappelle que mon père avait dit que c’était étrange de ne voir aucunes étoiles dans le ciel, il disait même que quelques choses se préparaient.
A l’époque nous vivions dans un grand manoir à l’écart de la ville, d’habitude avec père je me promenais une demi-heure au soir dans le parc, mais cette fois ci il refusa.
J’étais tellement jeune que je ne comprenais pas ce qui se passait, au diné, je me souviens encore que mes parents parlaient en murmurant pour ne pas que je les entende. Moi en petite fille capricieuse, je me fis vite remarqué en parlant fort et en racontant les grandes aventures que j’avais vécues avec ma meilleure amie de l’époque. Mes parents m’aimaient tellement que jamais ils me grondaient, sauf quand je dépassais les bornes.
Comme chaque soir à huit heures et demi mes parents me couchèrent dans mon petit lit de princesse, prenant soin de fermer ma fenêtre et les lourds rideaux de satin qui décorés ma chambre.

Je fermais rapidement les yeux et je m’endormais tranquillement. Pourtant quand je les ouvris à nouveau, il ne faisait pas jour, je me levais pour regarder la petite horloge qui trônait fièrement sur la cheminée, les deux aiguilles étaient sur le douze. J’étais étonné moi-même de me réveiller à cette heure. J’allais retourner dans mon lit quand j’entendis le hurlement d’un loup, qui ne semblait pas très loin du manoir. Je courus aussi vite que mes petites jambes me le permirent pour rejoindre les bras réconfortant de mon père. J’ouvris la porte de la chambre parentale: personne. Je courus de nouveau vers le salon, mais arrivait au milieu des escaliers, j’entendis un bruit de verre. Quelqu’un venait de briser une fenêtre. Je courus encore plus vite et c’est à ce moment là que j’entendis le cri de ma mère. J’avais peur, mais je devais voir mes parents. La porte su salon était fermé et je l’ouvris, à l’intérieur se trouvait un spectacle digne des plus mauvais cauchemars. Ma mère était au sol, hurlant comme je ne l’avais jamais entendu hurler et mon père, mon courageux père tentait de mieux se défendre à l’aide d’un tisonnier. Mais que pouvait-il faire face à la bête qui lui faisait face. En l’espace de quelque seconde, l’homme fort qu’était mon père s’écroulant au sol, hurlant tout comme ma mère. C’est alors que la bête me vît. Dans son regard on pouvait y voir une lueur vengeresse, encore aujourd’hui je me demande pourquoi ce loup-garou nous avait attaqués. La bête s’approcha de moi, j’étais totalement tétanisé et j’entendais les cris de mes parents qui menaçaient la bête de milles tortures si elle me touchait.

Cette nuit là, le monstre était trop fort et il donna son affreuse malédiction à toute notre famille. Je me souviens encore du moment où ses crocs touchèrent mon bras. Tel un venin une violente douleur se rependît en moi. Je me souviens aussi de la fièvre qui m’avait envahit. Pourtant j’avais déjà été malade avant, mais là cette fièvre n’avait pas d’égale. Je sentais quelque chose qui changeait en moi. Je n’avais conscience de rien, tout était embrouillé dans ma tête, cela ne dura pas très longtemps et quand j’ouvris les yeux il faisait jour. J’étais allongé dans le lit de mes parents, ma mère me berçait dans ses bras tandis que père faisait les cents pas dans la pièce.
Timidement je demandais à mon père si j’avais fais un gros cauchemar, il me regarda alors tristement et il me répondit que c’était la réalité et que maintenant nous serions différent.

Différent… J’en ris encore de ce mot aujourd’hui. Oui nous étions différent, mais seulement pendant la pleine lune. Avec le temps, je me suis habitué à ma nouvelle condition, ne la prenant plus comme une malédiction, mais comme une bénédiction. Depuis que j’étais un loup-garou, je voyais ce monde différemment, j’avais conscience de ce qui m’entourait et surtout je savais que l’ennemi ne rodait jamais loin. Cet ennemi le vampire avait tué depuis bien longtemps mon créateur tout comme mes géniteurs, je devais faire chaque jours attention à mois pour ne pas finir sur un bûché. Mais selon moi, ce n’était pas moi la menace, mais eux.